[94 | 313] Liasse V > GF,p.150-151. | « Opinions du peuple saines. |
*/ Dans ces réflexion sur les guerres civiles et sur les changements politiques, on sent l'influence de Montaigne, Essai, III, 9 : « Non par opinion mais en vérité, l'excellente et meilleure police est à chacune nation celle sous laquelle elle s'est maintenue. Sa forme et commodité essentielle dépend de l'usage. Nous nous déplaisons volontiers de la condition présente. Mais je tiens pourtant que d'aller désirant le commandement de peu en un Etat populaire, ou en la monarchie une autre espèce de gouvernement, c'est vice et folie... Rien ne presse un Etat que l'innovation : le changement donne seul forme à l'injustice et à la tyrannie. Quand quelque pièce se démanche, on peut l'étayer : on peut s'opposer à ce que l'altération et corruption naturelle à toutes choses ne nous éloigne trop de nos commencements et principes. Mais d'entreprendre à refondre une si grande masse et à changer les fondements d'un si grand bâtiment, c'est à faire à ceux qui pour décrasser effacent, qui veulent amender les défauts particuliers par une confusion universelle et guérir les maladies par la mort. » Il faut aussi rappeler que Pascal a vécu la Fronde : il se trouvait à Paris le 2 juillet 1652, lors des combats du faubourg Saint-Antoine qui opposèrent les partisans de Condé à ceux de Turenne.