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  • : Blog de la PTSI-A du lycée Gustave Eiffel (Bordeaux) : autour du cours de physique chimie, et bien au-delà...
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29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 09:45

[87  | 307]

Liasse V

> GF, p. 149.

« Le chancelier est grave et revêtu d’ornements, car son poste est faux ; et non le roi : il a la force, il n’a que faire de l’imagination. Les juges, médecins, etc., n’ont que l’imagination. » 

 

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29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 09:44

[88  | 302]

Liasse V

> GF, p. 147.

« ... C’est l’effet de la force, non de la coutume ; car ceux qui sont capables d’inventer sont rares*. Les plus forts en nombre ne veulent que suivre, et refusent la gloire à ces inventeurs qui la cherchent par leurs inventions ; et s’ils s’obstinent à la vouloir obtenir, et mépriser ceux qui n’inventent pas, les autres leur donneront des noms ridicules, leur donneraient des coups de bâtons. Qu’on ne se pique donc pas de cette subtilité, ou qu’on se contente en soi-même. » 

 

*/ Pascal est l'inventeur de la « machine d'arithmétique » ([B340], GF, p. 106 ; la pascaline), qu'il conçoît  à l'âge de 19 ans (!) pour aider son père (commissaire pour l'impôt) dans ses calculs.


Pascaline-Arts_et_Metiers_1642Pascaline, signé par Pascal (1642)

Musée des Arts et Métiers

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29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 09:43

[89  | 315]

Liasse V

> GF, p. 151.

« Raison des effets.
Cela est admirable : on ne veut pas que j’honore un homme vêtu de brocatelle et suivi de sept ou huit laquais ! Et quoi ! Il me fera donner des étrivières si je ne le salue. Cet habit, c’est une force. C’est bien de même qu’un cheval bien enharnaché à l’égard d’un autre ! Montaigne est plaisant de ne pas voir quelle différence il y a, et d’admirer qu’on y en trouve, et d’en demander la raison. De vrai, dit-il, d’où vient, etc. »
 

 

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29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 09:43

[90  | 337]

Liasse V

> GF, p. 160.

« Raison des effets.
Gradation. Le peuple honore les personnes de grande naissance, les demi-habiles les méprisent, disant que la naissance n’est pas un avantage de la personne, mais du hasard. Les habiles les honorent, non par la pensée du peuple, mais par la pensée de derrière [la tête]. Les dévots qui ont plus de zèle que de science les méprisent, malgré cette considération qui les fait honorer par les habiles, parce qu’ils en jugent par une nouvelle lumière que la piété leur donne. Mais les chrétiens parfaits les honorent par un(e) autre lumière supérieure.
Ainsi se vont les opinions succédant du pour au contre, selon qu’on a de lumière. »
 

 

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29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 09:42

[91  | 336]

Liasse V

> GF, p. 160.

« Raison des effets.
Il faut avoir une pensée de derrière [la tête], et juger de tout par là, en parlant cependant comme le peuple. »
 

 

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29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 09:41

[92  | 335]

Liasse V

> GF, p.159-160 .

« Raison des effets.
Il est donc vrai de dire que tout le monde est dans l’illusion ; car encore que les opinions du peuple soient saines, elles ne le sont pas dans sa tête, car il pense que la vérité est où elle n’est pas. La vérité [160] est bien dans leurs opinions, mais non pas au point où ils se figurent. [Ainsi], Il est vrai qu’il faut honorer les gentilshommes, mais non pas parce que la naissance est un avantage effectif, etc. »
 

 

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29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 09:16

[93 | 328]

Liasse V

> GF,p.156.

« Raison des effets. Renversement continuel du pour au contre.
Nous avons donc montré que l’homme est vain, par l’estime qu’il fait des choses qui ne sont point essentielles. Et toutes ces opinions sont détruites.
Nous avons montré ensuite que toutes ces opinions sont très saines, et qu’ainsi toutes ces vanités étant très bien fondées, le peuple n’est pas si vain qu’on dit. Et ainsi nous avons détruit l’opinion qui détruisait celle du peuple.

Mais il faut détruire maintenant cette dernière proposition, et montrer qu’il demeure toujours vrai que le peuple est vain, quoique ces opinions soient saines ; parce qu’il n’en sent pas la vérité où elle est, et que, la mettant où elle n’est pas, ses opinions sont toujours très fausses et très malsaines. »

 

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28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 22:26

[94 | 313]

Liasse V

> GF,p.150-151.

« Opinions du peuple saines.
Le plus grand des maux est les guerres civiles.
Elles sont sûres si on veut récompenser les mérites, car tous diront qu’ils méritent. [151] Le mal à craindre d’un sot qui succède par droit de naissance, n’est ni si grand, ni si sûr.
* »

 

*/ Dans ces réflexion sur les guerres civiles et sur les changements politiques, on sent l'influence de Montaigne, Essai, III, 9« Non par opinion mais en vérité, l'excellente et meilleure police est à chacune nation celle sous laquelle elle s'est maintenue. Sa forme et commodité essentielle dépend de l'usage. Nous nous déplaisons volontiers de la condition présente. Mais je tiens pourtant que d'aller désirant le commandement de peu en un Etat populaire, ou en la monarchie une autre espèce de gouvernement, c'est vice et folie... Rien ne presse un Etat que l'innovation : le changement donne seul forme à l'injustice et à la tyrannie. Quand quelque pièce se démanche, on peut l'étayer : on peut s'opposer à ce que l'altération et corruption naturelle à toutes choses ne nous éloigne trop de nos commencements et principes. Mais d'entreprendre à refondre une si grande masse et à changer les fondements d'un si grand bâtiment, c'est à faire à ceux qui pour décrasser effacent, qui veulent amender les défauts particuliers par une confusion universelle et guérir les maladies par la mort. » Il faut aussi rappeler que Pascal a vécu la Fronde : il se trouvait à Paris le 2 juillet 1652, lors des combats du faubourg Saint-Antoine qui opposèrent les partisans de Condé à ceux de Turenne.

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28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 22:22

[95 | 316]

Liasse V

>GF, p.151-152.

« Opinions du peuple saines.
Être brave [= mis avec élégance, équipé avec magnificence] n’est pas trop vain ; car c’est montrer qu’un grand nombre de [152] gens travaillent pour soi. C’est montrer par ses cheveux qu’on a un valet de chambre, un parfumeur, etc. ; par son rabat, le fil, le passement, etc. Or ce n’est pas une simple superficie, ni un simple harnais, d’avoir plusieurs bras. Plus on a de bras, plus on est fort. Etre brave c’est montrer sa force. »

 

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28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 22:20

[96 | 329]

Liasse V

> GF, p. 157.

« Raison des effets.
La faiblesse de l’homme est la cause de tant de beautés qu’on établit, comme de savoir bien jouer du luth n’est un mal qu’à cause de notre faiblesse. »

 

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