[106 | 403] Liasse VI > GF, p. 177. | « Grandeur. |
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[106 | 403] Liasse VI > GF, p. 177. | « Grandeur. |
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[107 | 343] Liasse VI > GF, p. 162. | « le bec du perroquet qu’il essuie, quoiqu’il soit net.» |
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[108 |339bis] Liasse VI > LdP, p. 105. > F, p. 103. | « Qu’est-ce qui sent du plaisir en nous ? Est-ce la main, est-ce le bras, est-ce la chair, est-ce le sang ? |
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[109 | 392] Liasse VI > GF,p.175-176. | « Contre le pyrrhonisme. |
*/ Concernant cette idée des « mots primitifs » qu'on ne peut définir, cf. De l'esprit géométrique : « La géométrie... ne définit aucune de ces choses, espace, temps, mouvement, nombre, égalité, ni les semblables qui sont en grand nombre, parce que ces termes-là désignent si naturellement les choses qu'ils signifient, à ceux qui entendent la langue, que l'éclaircissement qu'on en voudrait faire apporterait plus d'obscurité que d'instruction. » Idée qui vient de Descartes, : Qu'il y a des notions d'elles-êmes si claires qu'on les obscurcit en les voulant définit à la façon de l'Ecole. Dans la suite du fragment, Pascal s'écarte un peu de la pensée de Descartes, ce qui s'explique par son désir de rabaisser la raison.
**/ « Homme » est un des « mots primitifs » : « Quelle nécessité y a-t-il d'expliquer ce qu'on eentend par le mot homme ? Ne sait-on pas assez qu'elle est la chose qu'on veut désigner par ce terme ? Et quel avantage pensait nous procurer Platon, en disant que c'était un animal à deux jambes sans plumes ? Comme si l'idée que j'en ai naturellement, et que je ne puis exprimer, n'était pas plus nette et plus sûre que celle qu'il me donne par son explication inutile et même ridicule ; puisqu'un homme ne perd pas l'humanité en perdant les deux jambes, et qu'un chapon ne l'acquiert pas en perdant ses plumes. » ( De l'esprit géométrique)
***/ Par opposition aux pyrrhoniens, absolument sceptiques, les académiciens, disciples de Platon, admettaient l'existence de propositions vraisemblables.
[110 | 282] Liasse VI > GF,p.138-139. | « Nous connaissons la vérité, non seulement par la raison, mais encore par le cœur. C’est de cette dernière sorte que nous connaissons les premiers principes, et c’est en vain que le raisonnement, qui n’y a point de part essaie de les combattre. Les pyrrhoniens, qui n’ont que cela pour objet, y travaillent inutilement. Nous savons que nous ne rêvons point. Quelque impuissance où nous soyons de le prouver par raison, cette impuissance ne conclut autre chose que la faiblesse de notre raison, mais non pas l’incertitude de toutes nos connaissances, comme ils le prétendent. Car l[es] connaissances des premiers principes : espace, temps, mouvement, nombres, sont aussi fermes qu’aucune de celles que nos raisonnements nous donnent. Et c’est sur ces connaissances du cœur et de l’instinct qu’il faut que la raison s’appuie, et qu’elle y fonde tout son discours*. Le cœur sent qu’il y a trois dimensions dans l’espace et que les nombres sont infinis ; et la raison démontre ensuite qu’il n’y a point deux nombres carrés dont l’un soit double de l’autre**. Les principes se sentent, les propositions se concluent ; et le tout avec certitude, quoique par différentes voies. Et il est aussi inutile et aussi ridicule que la raison demande au cœur des preuves de ses premiers principes, pour vouloir y consentir, qu’il serait ridicule que le cœur demandât à la raison un sentiment de toutes les propositions qu’elle démontre, pour vouloir les recevoir. |
*/ Cf. De l'esprit géométrique (dont tout ce fragment reprend des idées) : « [L'ordre de la géométrie] ne définit pas tout et ne prouve pas tout... mais ne il suppose que des choses claires et constantes par la lumière naturelle, et c'est pourquoi il est parfaitement véritable, la nature le soutenant au défaut du discours. »
**/ Si on pouvait avoir a²=2.b², a et b étant des nombres entiers, on aurait a=√2.b ; comme √2 est un nombre irrationnel, la proposition est impossible.
[111 | 339] Liasse VI > GF,p.161. | « Je puis bien concevoir un homme sans mains, pieds, tête, car ce n’est que l’expérience qui nous apprend que la tête est plus nécessaire que les pieds. Mais je ne puis concevoir l’homme sans pensée*. Ce serait une pierre ou une brute [= bête]. » |
*/ Cf. fragment [L135|B469|S167|LG125] : « le moi consiste dans ma pensée ».
C'est une idée de Descartes que Pascal expose dans ces fragments. Ainsi dans le Discours de la méthode, IVe partie : « Examinant avec attention ce que j'étais, et voyant que je pouvais feindre que je n'avais aucun corps... ». Le fragment de Pascal fait surtout penser à la manière dont Descartes exprime cette idée dans La Recherche de la vérité par la luière naturelle : « Il a fallu aussi, pour me considérer simplement tel que je sais être, que je rejette toutes ces parties et tous ces membres qui constituent la machine du corps humain, c'est-à-dire me considérer sans bras, sans jambes, sans tête, en un mot sans corps ». Ce texte n'a été publié qu'en 1701, dans une traduction latine, mais ce rapprochement et quelques donne à penser que Pascal en a eu communication en manuscrit.
[112 | 344] Liasse VI > GF,p.162. | « Instinct* et raison, marques de deux natures. » |
*/ Comprendre certainement ici l'instinct animal, et non pas l'intuition, désignée sous le nom d'instinct dans les fragments [L105|B342|S137|LG96] ou [L110|B282|S142|LG101]. On trouve cette double valeur du mot « instinct » chez Descartes, par exemple dans la lettre du 16 octobre 1639 à Mersenne : « Pour moi, je distingue deux sortes d'instincts : l'un est en nous en tant qu'hommes et est purement intellectuel, c'est la lumière naturelle ou intuitus mentis, auquel seul je tiens qu'on se doit fier, l'autre est en nous en tant qu'animaux, et est une certaine ipulsion de la nature à la conservation de notre corps, à la jouissance des voluptés corporelles, etc., lequel ne doit pas toujours être suivi. »
[113 | 348] Liasse VI > GF,p.162-163. | « Roseau pensant. |
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[114 | 397] Liasse VI > GF, p. 176. | « La grandeur de l’homme est grande en ce qu’il se connaît misérable. Un arbre ne se connaît pas misérable. C’est donc être misérable que de [se] connaître misérable ; mais c’est être grand que de connaître qu’on est misérable. » |
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[115 | 349] Liasse VI > GF, p. 163. | « Immatérialité de l’âme. Les philosophes qui ont dompté leurs passions, quelle matière l’a pu faire ? » |
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