[22 | 367] Liasse II > GF, p. 168. | « La puissance des mouches : elles gagnent des batailles, empêchent notre âme d’agir, mangent notre corps. » |
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[22 | 367] Liasse II > GF, p. 168. | « La puissance des mouches : elles gagnent des batailles, empêchent notre âme d’agir, mangent notre corps. » |
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[25 | 308] Liasse II > GF, p. 149. | « La coutume de voir les rois accompagnés de gardes, de tambours, d’officiers et de toutes les choses qui ploient la machine vers le respect et la terreur fait que leur visage, quand il est quelquefois seul et sans ses accompagnements imprime dans leurs sujets le respect et la terreur parce qu’on ne sépare point dans la pensée leurs personnes d’avec leurs suites qu’on y voit d’ordinaire jointes. Et le monde qui ne sait pas que cet effet vient de cette coutume, croit qu’il vient d’une force naturelle. Et de là viennent ces mots : le caractère de la divinité est empreint sur son visage, etc... » |
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[24 | 127] Liasse II > GF, p. 82. | « Condition de l’homme : inconstance, ennui, inquiétude. » |
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[28 | 436] Liasse II > GF, p. 198. | « Faiblesse. |
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[27 | 354] Liasse II > GF, p. 164. | « La nature de l’homme n’est pas d’aller toujours ; elle a ses allées et venues. |
*/ Note de lecture sur Montaigne, Essais, II, 12 : « Ce sont délices aux princes, c'est leur fête, de se pouvoir quelquefois travestir et démettre à la façon de vivre basse et populaire. » La citation latine vient d'Horace (Odes, III, 29, v.13), via Montaigne (Essais, I, 42) : « Les changements plaisent souvent aux princes. » (Montaigne a substitué "aux princes", principibus, à "aux riches", divitibus).
[26 | 330] Liasse II > GF, p. 157. | « La puissance des rois est fondée sur la raison et sur la folie du peuple, et bien plus sur la folie. La plus grande et importante chose du monde a pour fondement la faiblesse. Et ce fondement est admirablement sûr ; car il n’y a rien de plus [sûr] que cela, que le peuple sera faible. Ce qui est fondé sur la saine raison est bien mal fondé, comme l’estime de la sagesse. » |
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[29 | 156] Liasse II > GF, p. . | « Ferox gens nullam esse vitam sine armis rati*. Ils aiment mieux la mort que la paix, les autres aiment mieux la mort que la guerre. |
*/ = Tite-Live, XXXIV, 17 (à propos des Espagnols) : « Peuple brutal, qui pense qu'il n'y a pas de vie sans guerre. » (cité par Montaigne, Essai, I, 40).
[31 | 149] Liasse II > GF, p. 93. | « Les villes par où on passe on ne se soucie pas d’y être estimé. Mais quand on y doit demeurer un peu de temps on s’en soucie. Combien de temps faut-il ? Un temps proportionné à notre durée vaine et chétive. » |
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[30 | 320] Liasse II > GF, p. 152. | « On ne choisit pas pour gouverner un vaisseau celui des voyageurs qui est de la meilleure maison. » |
Cf. Platon, à propos du défaut principal de l'oligarchie (système de gouvernement de quelques personnes, une élite de citoyens, propriétaires fortunés) : « Pense seulement en effet à ce qui se passerait si on choisissait les pilotes de navires de cette manière, en fonction de la valur de leurs avoirs, et si le pauvre, fût-il plus expert dans l'art du pilotage, ne pouvait jamais être admissible... » (République, VIII, 6, 551b-551c)
Les éditions des Pensées (cf. Brunschvicg 320 ; GF, p. 152-153) donnent, depuis celle de Posper Faugère (1844), une version plus développée de ce texte au fragment [L977|B320|S786] : « Les choses du monde les plus déraisonnables deviennent les plus raisonnables à cause du dérèglement des hommes. Qu'y a-t-il de moins raisonnable que de choisir, pour gouverner un État, le premier fils d'une reine? L'on ne choisit pas pour gouverner un bateau celui des voyageurs qui est de meilleure maison. Cette loi serait ridicule et injuste ; mais parce qu'ils le sont et le seront toujours, elle devient raisonnable et juste, car qui choisira-t-on? Le plus vertueux et le plus habile? Nous voilà incontinent aux mains, chacun prétend être ce plus vertueux et ce plus habile. Attachons donc cette qualité à quelque chose d'incontestable. C'est le fils aîné du roi ; cela est net, il n'y a point de dispute. La raison ne peut mieux faire car la guerre civile est le plus grand des maux. » Ce fragment est conservé dans les Portefeuilles Vallant. Vallant, médecin de la marquise de Sablé et proche de la famille Périer, gravitait autour du groupe qui préparait, après la mort de Pascal, la publication des Pensées. D'où la présence dans ses papiers de cette pièce, qui semble avoir été rédigée par Nicole à partir des fragments [L30|B320|S64|LG28] et [L94|B313|S128|LG87] en vue de l'édition dite de Port-Royal qui ne l'a pas retenu.
[34 | 376] Liasse II > GF, p. 171. | « Cette secte se fortifie par ses ennemis plus que par ses amis, car la faiblesse de l’homme paraît bien davantage en ceux qui ne la connaissent pas qu’en ceux qui la connaissent. » |
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