Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : L'atelier
  • L'atelier
  • : Blog de la PTSI-A du lycée Gustave Eiffel (Bordeaux) : autour du cours de physique chimie, et bien au-delà...
  • Contact


Archives

28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 22:20

[96 | 329]

Liasse V

> GF, p. 157.

« Raison des effets.
La faiblesse de l’homme est la cause de tant de beautés qu’on établit, comme de savoir bien jouer du luth n’est un mal qu’à cause de notre faiblesse. »

 

.

Partager cet article

Repost0
28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 22:18

[97 | 334]

Liasse V

> GF, p. 159.

« Raison des effets.
La concupiscence et la force sont les sources de toutes nos actions. La concupiscence fait les volontaires, la force les involontaires. »

 

.

Partager cet article

Repost0
28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 21:09

[98 | 80]

Liasse VI

> GF, p. 62.

« D’où vient qu’un boiteux ne nous irrite pas et un esprit boiteux nous irrite ? À cause qu’un boiteux reconnaît que nous allons droit, et qu’un esprit boiteux dit que c’est nous qui boitons. Sans cela nous en aurions pitié et non colère*.
Epictète demande bien plus fortement : Pourquoi ne nous fâchons-nous pas si on dit que nous avons mal à la tête**, et que nous nous fâchons de ce qu’on dit que nous raisonnons mal ou que nous choisissons mal*** ? »
 

 

*/ Cf. fragment  [L577|B234|S480|LG494]  : « Montaigne a vu qu'on s'offense d'un esprit boîteux et que la coutume peut tout, mais il n'a pas vu la raison de cet effet. ». Pascal fait référence dans ces deux fragments à Montaigne, Essais, III, 8 : « Voire mais, pourquoi, sans nous émouvoir, rencontrons-nous quelqu'un qui ait le corps tordu et mal bâti, et ne pouvons souffrir la rencontre d'un esprit mal rangé sans nous mettre en colère ? » Mais c'est Pascal lui-même qui associe à l'idée de Montaigne l'exemple du « boîteux » et la métaphore de l'« esprit boîteux ».

 

***/ Epictète au riche homme romain qui trouve « ennuyeux d'être soumis à un examen quand on a déjà un certain âge » : « Si je te montre que c'est ce qu'il y a de plus nécessaire et de plus important pour le bonheur et que jusqu'ici tu t'es occupé de tout plutôt que de ce qui convient, et si je couronne ma démonstration en te disant : tu ne sais ni ce qu'est Dieu, ni ce qu'est un homme, ni ce qu'est le bien, ni ce qu'est le mal  – et que je parle de ton ignorance en ce qui n'est pas toi, peut-être le tolèreras-tu mais si j'ajoute que tu ne te connais pas toi-même, comment pourrais-tu me supporter, subir mon examen et rester là ? Ce n'est aucunement possible, mais tout aussitôt tu t'en vas fâché. Pourtant, quel tort t'ai-je fait ? A moins que le miroir ne fasser tort ausi à l'homme laid parce qu'il le montre à lui-même tel qu'il est ; à moins que le médecin n'injurie aussi son malade quand il lui dit : Mon brave homme, tu crois ne rien avoir, mais tu as de la fièvre. Aujourd'hui, à la diète ! bois de l'eau. Et personne ne s'avise de répondre : L'abominable insolence ! Mais si tu dis à quelqu'un : Tes désirs sont en effervescence, tes aversions sont basses, tes projets sont contradictoires, tes aspirations sont inconciliables avec la nature, tes opinions sont inconsidérées et fausses, il sort aussitôt en s'écriant :  Il m'a injurié ! » (Entretiens, II, 17-22)

Partager cet article

Repost0
28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 20:48

[99 | 80]

Liasse V

> GF, p. 62-63.

« Ce qui [63] cause cela est que nous sommes bien certains que nous n’avons pas mal à la tête, et que nous ne sommes pas boiteux, mais nous ne sommes pas si assurés que nous choisissons le vrai. De sorte que n’en ayant d’assurance qu’à cause que nous le voyons de toute notre vue, quand un autre voit de toute sa vue le contraire, cela nous met en suspens et nous étonne. Et encore plus quand mille autres se moquent de notre choix, car il faut préférer nos lumières à celles de tant d’autres. Et cela est hardi et difficile. Il n’y a jamais cette contradiction dans les sens touchant un boiteux. »

.

 

[99 | 536]

Liasse V

 

« L’homme est ainsi fait qu’à force de lui dire qu’il est un sot, il le croit. Et à force de se le dire à soi-même on se le fait croire, car l’homme fait lui seul une conversation intérieure, qu’il importe de bien régler. Corrumpunt bonos mores colloquia prava*. Il faut se tenir en silence autant qu’on peut, et ne s’entretenir que de Dieu qu’on sait être la vérité ; et ainsi on se le persuade à soi-même. »

 

*/ = saint Paul, 1 Corinthiens, XV, v. 33 : « Les mauvais propos corrompent les bonnes mœurs. »

Partager cet article

Repost0
28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 16:51

[100 | 467]

Liasse V

> GF, p. 208.

« Raison des effets.
Epictète. Ceux qui disent :
“Vous [avez] mal à la tête , ce n’est pas de même. On est assuré de la santé, et non pas de la justice ; et en effet la sienne était une niaiserie*.
Et cependant il la croyait démontrer en disant :
“Ou en notre puissance, ou non.**
Mais il ne s’apercevait pas qu’il n’est pas en notre pouvoir de régler le cœur, et il avait tort de le conclure de ce qu’il y avait des chrétiens.*** »

 

*/ Cf. fragment [L98|B80|S132|LG91]. Epictète, Entretiens, IV, 6, 21-22 : « J'ai la tête saine, et tout le monde croit que j'en souffre. Qu'est-ce que cela me fait ? (...) je ris en moi-même de ceux qui me plaignent. »

 

**/ Le Manuel d'Epictète commence par la distinction : « Entre les choses il y en a qui sont en notre puissance, et d'autres qui n'y sont pas. »


***/ Compléter par le fragment [L146|B350|S179|LG136]  : « Epictère conclut de ce qu'il y a des chrétiens constants, que chacun le peut bien être. ». Epictète, Entretiens, IV, 7.

Partager cet article

Repost0
28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 16:42

[101 | 324]

Liasse V

> GF, p. 154.

« Le peuple a les opinions très saines. Par exemple.
1. D’avoir choisi le divertissement, et la chasse plutôt que la prise. Les demi-savants s’en moquent et triomphent à montrer là-dessus la folie du monde ; mais, par une raison qu’ils ne pénètrent pas, on a raison ;
2. D’avoir distingué les hommes par le dehors, comme par la noblesse ou le bien. Le monde triomphe encore à montrer combien cela est déraisonnable ; mais cela est très raisonnable (cannibales se rient d’un enfant roi*) ;
3. De s’offenser pour avoir reçu un soufflet [= une gifle], ou de tant désirer la gloire. Mais cela est très souhaitable, à cause des autres biens essentiels qui y sont joints. Et un homme qui a reçu un soufflet sans s’en ressentir est accablé d’injures et de nécessités ;
4. Travailler pour l’incertain ; aller sur mer, passer sur une planche. »
 

 

*/ Montaigne (Essais, I, 30, « Des cannibales »)  rapporte l'étonnement d'indigènes brésiliens de passage à Rouen, devant « de grands hommes portant barbe, forts et armés » obéissant à un enfant roi (le jeune roi Charles IX, présent au même moment dans la ville). 

Partager cet article

Repost0
28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 16:35

[102 | 759]

Liasse V

« Il faut que les Juifs ou les Chrétiens soient méchants. »

 

.

Partager cet article

Repost0
28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 16:28

[103 | 298]

Liasse V

> GF, p. 146.

« +Justice, force.
Il est juste que ce qui est juste soit suivi ; il est nécessaire que ce qui est le plus fort soit suivi. La justice sans la force est impuissante : la force sans la justice est tyrannique. La justice sans force est contredite, parce qu’il y a toujours des méchants. La force sans la justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force ; et pour cela faire que ce qui est juste soit fort, ou que ce qui est fort soit juste.
La justice est sujette à dispute. La force est très reconnaissable et sans dispute. Aussi on n’a pu donner la force à la justice, parce que la force a contredit la justice et a dit qu’elle était injuste, et a dit que c’était elle qui était juste.
Et ainsi ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort on a fait que ce qui est fort fût juste. »
 

 

.

Partager cet article

Repost0
28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 16:12

[104 | 322]

Liasse V

> GF, p. 153.

« Que la noblesse est un grand avantage qui dès 18 ans, met un homme en passe*, connu et respecté, comme un autre pourrait avoir mérité à 50 ans. C’est 30 ans gagnés sans peine. » 

 

*/ « être en passe » : « être en position favorable ». La passe, au jeu de billard ou de mail, est l'endroit par où la bille ou la boule doit passer.

Partager cet article

Repost0
28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 15:57

[105 | 342]

Liasse VI

> GF, p. 162.

« Si un animal faisait par esprit ce qu’il fait par instinct, et s’il parlait par esprit ce qu’il parle par instinct, pour la chasse, et pour avertir ses camarades que la proie est trouvée ou perdue, il parlerait bien aussi pour des choses où il a plus d’affection, comme pour dire : Rongez cette corde qui me blesse, et où je ne puis atteindre.  » 

 

.

Partager cet article

Repost0