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27 juin 2011 1 27 /06 /juin /2011 17:05

[147 | 361]

Liasse X

> GF, p. 165.

« Le souverain bien. Dispute du souverain bien.
Ut sis contentus temetipso et ex te nascentibus bonis*.
Il y a contradiction, car ils conseillent enfin de se tuer. Oh ! Quelle vie heureuse dont on se délivre comme de la peste
** ! »


*/ = Sénèque, Lettres à Lucilius, XX, 8 : « Qu'il te suffise de toi-même et des biens qui prennent naissance de toi ! » Cité et critiqué par Jansénius dans l'Augustinus (De haeresi pelagiana, V, 1).

 

**/ Pascal paraphrase Jansénius (Augustinus, traité De statu purae naturae, II, 8) : « Les stoïciens ont dit que leur sage, satisfait de sa seule vertu, était très heureux même dans le traureau de Phalaris... Ô vie évidemment très heureus, dont on cherche à jouir par le secours de la mort ! » . Jansénius lui-même renvoie à la Lettre 155 de saint Augustin, à laquelle Pascal semble s'être reportée (cf. dernière phrase calquée sur le texte latin de la dernière phrase de saint Augustin) : « Qu'est-elle donc devenue cette vie heureuse du sage lorsque se trouvant aveugle, sourd et accablé de douleurs, il se donne la mort à lui-même ? Car si avec tous les maux le sage est encore heureux, il résulte donc du raisonnement de tous ces grands hommes qu'il y a telle vie heureuse que le sahe ne saurait porter, ou ce qui est encore plus absurde, qu'il y a telle vie heureuse que le sage ne doit pas porter, et qu'il doit trancher et s'arracher à lui-même par le fer ou par le poison, ou par quelque autre sorte de mort qui lui fasse gagner le port de l'insensibilité en le faisant absolument cesser d'être, selon l'opinion insensée des épicuriens et de quelques autres, ou en le faisant passer dans un état où son bonheur sera de s'être délivré d'une vie heureuse comme du plus grand de tous les malheurs (ab illa beata vita, tamquam ab aliqua peste liberatus). »

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