Q :
J'ai utilisé la méthode de la dégénerescence de l'ordre car Ar est en large excès par rapport à I, et j'ai donc posé : v=kapp.[I]p avec kapp=k.[Ar]q. Mais je n'arrive pas à trouver kapp, ne connaissant à priori pas k.»
• Pour trouver les ordres partiels, on procède à deux calculs similaires :
- D’abord en se limitant aux trois expériences où [I]0 est la même
- et ensuite aux trois expériences où [Ar]0 est la même,
- ce qui conduit à une constante de vitesse apparante et à une cinétique à un seul réactif à chaque fois.
• Il faut voir que (pour une réaction αA+βB = produits) :
(1) V(t) = k.[A]p.[B]q = k'.[B]q avec [A] a peu près constant et à peu près égal à [A]0 parce que A est en excès
et que
(2) V0 = k.[A]0p.[B]0q = k'.[B]0q avec [A]0 rigoureusement constant parce que [A]0 est une constante
sont deux situations certes comparables mais pas tout à fait identiques.
En effet, dans le premier cas :
(1) on s'intéresse à la fonction V(t) pour une seule expérience donnée et on applique la méthode intégrale ou différentielle selon qu'on dispose du tableau de mesures de plusieurs [B](ti) ou V(ti) ou du graphe ln(V(t))=f(ln[B]) : on se ramène alors à travailler sur une droite / à effectuer une régression linéaire.
Ceci est la méthode de la dégénerescence de l'ordre.
dans le second cas (méthode des vitesses initiales) :
(2) plusieurs expériences donnent accès à plusieurs valeurs de la vitesse intiale V0
→ alors V0 devient une fonction de la variable [B]0 :
V0=V0([B]0)
et on peut appliquer une régression linaire après avoir pris le logarithme népérien de l'expression :
ln(V0)=ln (k')+q.ln([B0])
Qui s’écrit de la forme :
y=a+bx
Avec
y=ln(V0) x=ln([B0]) a=ln(k’) et b=q
• Certes, une régression linéaire avec 3 points de mesure, c'est pas top, sauf lorsqu'on n'a pas le choix comme ici ;-))
• Non seulement la régression linéaire fournit l’ordre partiel q, mais l’ordonnée à l’origine donne ln(k’) avec k’= k.[A0]p
• La seconde série de mesures conduit à poser :
V0 = k.[A0]p.[B0]q = k’’.[A0]p
Soit :
ln(V0)=ln (k’’)+p.ln([A0])
• Non seulement la régression linéaire fournit l’ordre partiel p, mais l’ordonnée à l’origine donne ln(k’’) avec k’’= k.[B0]q
• Une fois qu’on a obtenu p et q, on reprend ln(k’) et ln(k’’) : on obtient deux relations qui conduisent de deux manières différentes à la même valeur de k (l’une permettant de vérifier l’autre).